D’un chanoine à l’autre: De Copernic à Lemaître Un livre d’André Girard aux Editions Edilivre
À travers une grande diversité de situations, on découvre que ces « somnambules », en marche vers l’inconnu, partagent la même liberté d’esprit. Copernic, Kepler, Galilée, Newton (16ème – 17ème siècles), Planck, Einstein, Heisenberg et Lemaître (début du 20ème siècle) témoignent. Ils sont les acteurs emblématiques des deux révolutions scientifiques qui ont abouti à la physique et à l’astrophysique modernes (il se trouve que le premier et le dernier de cette liste sont chanoines !). Tous sont ouverts à la spiritualité, à un au-delà du savoir. Ils honorent la civilisation humaniste de l’Europe, source de leur créativité. Leurs témoignages encourageront ceux qui, souvent dans le silence, veillent à sa pérennité, en dépit du bruyant tourbillon médiatique et de l’abus dans l’usage des techno-sciences qui provoquent l’asthénie spirituelle. Entre ces deux quatuors de « révolutionnaires », des savants sont évoqués, parmi ceux dont les noms ont été choisis pour désigner les unités du Système International de Mesure, tels que Ampère, Watt, Hertz… Enfin, une des annexes est une critique de l’enseignement actuel de la physique, figé à la fin du 19ème siècle.
En cinq siècles, notre vision du monde a été bouleversée par deux révolutions : Au 16ème siècle, la révolution « copernicienne » désigne le passage de la vision géocentrique à la vision héliocentrique du monde planétaire. Elle a abouti, un siècle plus tard, à la loi de gravitation universelle de Newton. La marche en avant vers l’inconnu des principaux acteurs de cette révolution a été admirablement décrite par Arthur Koestler dans « Les Somnambules » (Calmann-Levy, 1970).
L’autre révolution est concentrée dans les premières décennies du 20ème siècle. Les découvertes qui fondent la physique et l’astrophysique modernes ont prodigieusement dilaté les perspectives des sciences de la nature en explorant le « très grand » et le « très petit ». Grâce au génie de quelques « Somnambules modernes », un univers à la fois mystérieux, cohérent et beau est livré à la réflexion des philosophes.