22 octobre 2007

L’anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse. La contribution majeure d’Antoine Vergote

Par rbp

Le groupe de recherche «L’humain aux frontières» (science et théologie) de l’Université Catholique de Lille nous signale la parution du livre de Jean-Baptiste Lecuit :

L’anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse.
La contribution majeure d’Antoine Vergote

dans la collection « Cogitatio Fidei » aux Éditions du Cerf.

Voici l’argumentaire de cet ouvrage:

Entre fascination et rejet mutuels, les rapports entre foi et psychanalyse n’ont cessé d’inspirer de nombreux auteurs. En théologie, la prise en compte de la psychanalyse se joue pour l’essentiel à propos de l’être humain, principal objet commun aux deux disciplines : c’est donc en anthropologie théologique que l’éclairage psychanalytique est le plus décisif. Que pense Freud en effet sinon que l’être humain, loin d’être créé par Dieu comme l’affirme cette dernière, en est inconsciemment le créateur, et que sa relation à lui n’est qu’une illusion du désir ? C’est sur ce terrain que l’essentiel de la confrontation se joue, et c’est là que Jean-Baptiste Lecuit entend la mener. Son objectif est inséparablement de penser l’anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse et de montrer l’apport essentiel, dans cette entreprise, de l’œuvre d’Antoine Vergote, théologien, psychanalyste, et psychologue de la religion. Cette œuvre, en effet, illustre de manière exemplaire la possibilité d’une intelligence de la foi éclairée et éprouvée par l’expérience et la théorie analytiques.

L’actualité de l’œuvre d’A. Vergote ne découle pas seulement de l’indépassable prégnance du psychique et singulièrement de la problématique œdipienne. Elle tient aussi à sa contribution au dialogue entre foi et culture contemporaine, à sa mise en valeur du rôle structurant de la loi et de la paternité dans un contexte où ce rôle est en crise, et, dans le contexte interreligieux, à son apport à la pensée de la spécificité et de l’essentiel de la foi biblique. En outre, elle contribue à rendre compte des dimensions à la fois profondément humaine et transcendante de la foi chrétienne, alors que ces deux dimensions sont peut-être plus contestées que jamais. Et ce, d’une façon qui constitue un modèle d’articulation entre psychanalyse et théologie, sans réductionnisme ni dualisme, sans psychologisme ni spiritualisme.

Tant par la qualité de sa présentation de l’œuvre d’Antoine Vergote que par son approche originale des enjeux de la confrontation entre théologie et psychanalyse, l’essai de Jean-Baptiste Lecuit se recommande comme une contribution majeure à la réflexion dans ces champs de la pensée.

Table des matières

Introduction

Première partie – Du corps libidinal au corps de résurrection : la théologie de l’unité complexe de l’être humain à la lumière de la psychanalyse.

Chapitre premier – La pulsion et le corps libidinal.

Chapitre II – Le corps psychique, à la jonction conflictuelle du corps organique et de l’esprit

Chapitre III – La prise en compte de l’unité conflictuelle de l’être humain en anthropologie théologique

Deuxième partie – De l’attachement fusionnel à l’amour-agapè : éros et agapè à la lumière de la psychanalyse.

Première section – La constitution du sujet désirant et parlant.

chapitre IV – Le complexe d’Œdipe.

chapitre V – La sublimation, entre pulsion et culture.

chapitre VI – Le désir dans ses rapports au langage et à la parole.

Deuxième section – éros et agapè.

chapitre VII – Le problème théologique du rapport entre éros et agapè.

chapitre VIII – Éros et agapè à la lumière de la psychanalyse.

Troisième partie – Du complexe parental à l’intersubjectivité théologale : la relation à Dieu à la lumière de la psychanalyse.

Première section – La relation à Dieu, au feu de la critique psychanalytique : Dieu à l’image de l’homme ?

chapitre IX – La foi à l’épreuve de la psychanalyse.
_chapitre X – La critique freudienne de la religion.

Deuxième section – face à la critique freudienne de la religion : « transnaturalité de l’ordre symbolique » et « surnaturalité de l’événement divin ».

chapitre XI – La transnaturalité de l’ordre symbolique.

chapitre XII – L’origine de la culture et de la religion, entre réductionnisme naturaliste et antiréductionnisme dualiste.

chapitre XIII – La parole performative entre dieu et l’homme : « surnaturalité de l’événement divin »

chapitre XIV – La dynamique de la relation de l’homme à Dieu à la lumière de la psychanalyse